Présentation de l’activité maraîchère

Au commencement, j’ai assisté à une conférence sur les plantes sauvages comestibles qui m’a donné envie d’en consommer. Pour cela, je devais apprendre à les reconnaître. J’ai donc suivie une formation sur les plantes sauvages et médicinales de 2010 à 2013, période où j’ai pris conscience de la puissance du monde végétal et du fonctionnement de la vie. L’être humain est complètement lié à ce monde vivant et ne fonctionne bien que par lui. Notre bonne santé dépend de la qualité et la fraîcheur des fruits et légumes que nous consommons.

Me vint alors l’idée de mieux maîtriser mon alimentation en produisant moi même mes légumes et pourquoi pas devenir paysanne et vendre mes produits de la ferme… J’aime jardiner et pense avoir la main verte car maman me dit toujours « Toi, tu plantes un manche de pioche et il en pousse un arbre ! »
Après mûre réflexion et moult hésitations je me décide enfin à quitter mon emploi de salariée administratif, ma vie de citadine en Savoie et je m’inscris à une formation agricole (BPREA 2013/2014) pour devenir maraîchère.
Malgré la pénibilité de ce métier et le bouleversement que cela implique dans ma vie privée, cette reconversion tardive me permet d’allier ma philosophie de vie et l’accès à une alimentation saine, vivante et de qualité. J’avoue que c’est aussi une manière de militer et d’agir pour la planète, contre l’industrialisation et la mondialisation.

C’est donc en 2014 que je reviens dans mon pays d’origine, le Bas Berry, qui à su rester authentique avec ses bocages. Je m’installe alors dans une ferme proche de ma famille à Laleuf sur la commune de Nohant Vic.
Ca y est je suis paysanne !
Mais, j’ai encore tout à construire, à installer et à apprendre.

Ma méthodologie de travail suit des principes de l’agroécologie.
Je travaille, sur une petite surface, en traction animale avec deux ânes Grand Noir du Berry « Darius et Chopin », pour limiter ma dépendance aux énergies fossiles, mais pas que… Je récupère l’eau de pluie de mes toitures pour l’arrosage. Je prends soin de mon environnement pour le rendre agréable, favoriser la biodiversité et garder un sol vivant. Donc, pas de « produitcide » qui déséquilibre l’environnement et tue tout sur son passage. D’autant que j’ai Carline, une petite chatte née en 2014, redoutable prédatrice de tous les rongeurs (rats, souris, campagnols, lapins,…). Tout y passe avec ses « laguioles » bien affutés et ses dents pointues.
Une petite basse cour de quelques poules pondeuses et d’agrément, me fournit de bons œufs frais ainsi que de la fiente à épandre au jardin en complément du crottin d’âne et du broyat issu de l’entretien de mes bouchures.
Je produis mes propres plants en utilisant des graines de variétés classiques, surtout pas d’hybride F1 qui asservi les paysans.
J’ai planté un verger qui devrait porter ses fruits en 2018. . Affaire à suivre…
J’essaie de créer un lieu où l’on se sente bien, pour y accueillir mes clients et vendre ma production de légumes.
Eté 2016, premières ventes à la ferme, les clients reviennent avec le sourire, ils sont ravis. Je suis comblée, enfin la récompense de tous mes efforts !

Il est temps de donner de la visibilité à ma petite entreprise par ce site qui vous tiendra informer des produits, horaires, manifestations et de la vie à la ferme.
En attendant le plaisir de vous rencontrer, je vous souhaite une bonne visite dans « Le potager de Nohant ».